Cet article fait partie intégrante d’une série de 9 articles parus ou à paraitre :
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1- Le couple
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2 – La triade
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3 – Le jugement
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4 – Le mariage
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5 – La fidélité
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6 – Le divorce
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7 – Les enfants du divorce
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8 – La transparence
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9 – coutumes et rebellions
Le monde est ainsi fait qu’il nous propose à chaque instant de nous révéler ce que nous sommes.
La loi de résonance apporte l’immense plaisir d’aimanter (du verbe aimer) les choses, les êtres et les évènements qui sont dans la même résonance que nous, pour nous montrer des aspects de nous-mêmes que nous ne voulons pas ou ne savons pas regarder.
Je voudrais ainsi mettre en exergue un rapport à l’environnement qui est présent chez presque chacun d’entre nous : le jugement que nous portons sur les choses ou les personnes.
Nous rencontrons régulièrement dans notre vie quotidienne des êtres ou des évènements avec lesquels nous ne nous sentons pas en accord. Cela est normal puisque la nature-même de ces points de tension est de permettre à notre conscience de faire des expériences et d’évoluer sur sa propre trajectoire.
Nous pouvons analyser nos réactions selon deux axes principaux, selon le focal de conscience que nous utilisons :
– nous pensons que ces êtres ou ces événements ne correspondent pas à nos codes intérieurs, et nous les écartons.
– ces êtres ou ces évènements nous dérangent ou nous choquent, et nous savons que nous avons quelque chose à comprendre à leur contact.
Observons la première attitude.
Est-il possible de rencontrer quelque chose ou quelqu’un qui ne corresponde pas à nos codes intérieurs? Définissons la notion de codes intérieurs.
Les codes intérieurs sont constitués des fréquences génétiques, animiques, luminiques et stellaires que nous avons choisi et formés à notre naissance dans notre corps humanoïde. Ils constituent les éléments qui caractérisent notre expérience d’incarnation dans sa spécificité.
Si nous nous référons à la Loi de Résonance ou d’Attraction, vous comprenez aisément que rien ne peut se porter à notre rencontre sans que nous soyons, sur le plan codal, en résonance avec tout ou partie de ce qui le constitue. L’attitude qui consiste à dire que les choses ne nous correspondent pas et que nous ne sommes pas concernés est donc erronée.
Si notre attitude était juste, nous ne nous porterions pas à la rencontre de cette résonance, quelle qu’elle soit. Elle passerait sa route et nous ne la verrions pas, comme des milliards d’autres informations, personnes ou évènements qui nous échappent complètement à chaque instant, tout simplement parce qu’elles n’ont aucun rapport, direct ou indirect avec nous.
Nous ne pouvons donc jamais dire que quelque chose ne nous correspond pas.
Bien sur, nous pouvons le dire dans l’exercice de notre libre-arbitre. Mais, dans tous les cas, temps qu’elle n’est pas comprise, cette résonance se représente obligatoirement à nous, puisqu’elle est porteuse d’un sens que nous n’avons pas compris ou que nous n’avons pas voulu regarder.
La deuxième attitude correspond à un positionnement plus responsable et plus conscient face à la vie. Cette attitude nait de l’intégration de la Loi d’Attraction. Nous savons que rien ne se produit par hasard et que chaque chose nous renvoie à nous-mêmes, notamment celles qui nous dérangent.
C’est la mise en oeuvre de cet aspect sur laquelle je veux attirer votre attention, aujourd’hui.
Imaginez que vous soyez face à une situation qui vous dérange et qui choque profondément vos convictions et vos valeurs.
Prenons l’exemple d’un couple d’amis très proches dont le mari noue une relation avec une autre femme. Nous sommes dans un schéma de société archétypal qui nous renvoie à l’énergie du 3.
Face à cette situation, nous avons deux attitudes possibles:
1) Nous pouvons portez un jugement rédhibitoire sur cet homme en estimant qu’il ne respecte pas ses engagements. Nous ne nous préoccupons pas des motivations de chacun (les trois acteurs de cette situation). Nous ne cherchons pas à connaître l’histoire de chacun dans ces évènements, leurs positions respectives, ni comment chacun de ces acteurs peut vivre cette nouvelle structure de vie, ni ce qu’ils ont pu échanger entre eux.
Nous faisons une simple lecture de cette situation, à travers le focal sociétal du couple et de la maitresse. Nous restons bloqués dans nos visions personnelles et/ou croyances philosophiques, familiales, sociétales ou religieuses. Et si nous nous sentons particulièrement choqués, nous ne regardons pas à quoi cela nous renvoie en nous-même.
Il est probable que nous portons l’un de ces scénarii en nous :
– Nous avons pu souffrir dans notre trajectoire de vie, soit nous-même, soit au niveau de nos parents, d’une situation analogue basée sur le manque de clarté et le mensonge.
– Nous portons une frustration inavouée pour avoir désiré vivre une relation parallèle à notre couple et ne pas nous être autorisé à le faire.
– Nous sommes porteurs d’une croyance philosophique ou religieuse qui nous interdit de vivre une relation à trois.
– D’autres hypothèses peuvent s’émettre, mais mon propos n’est pas d’être exhaustif.
Ce qui est certain, et nous le ressentons dans notre corps et nos émotions, c’est que l’information nous percute. Nous sentons une tension en nous. Une colère, une angoisse ou une agressivité monte en nous. Nous ne cherchons pas à connaître les véritables tenants et aboutissements de cette situation. Nous jugeons et nous rejetons.
Ceci est l’énergie du jugement dans tout son déséquilibre.
2) Nous pouvons simplement recevoir l’information. Nous sentons qu’elle nous secoue. Nous sentons monter une colère en nous. Sachant qu’il s’agit d’un mécanisme-miroir, nous ne prenons pas de positions hâtives dictées par le plan émotionnel et mental. Nous nous plaçons dans l’observation de nous-même. Peut-être ne comprenons-nous pas ce que nous avons à regarder face à cette situation. Mais nous restons dans un statut-quo. Nous réservons nos conclusions et laissons l’énergie faire son chemin en nous jusqu’à ce qu’elle nous révèle ce que nous avons à comprendre.
Il va sans dire que seule la deuxième attitude est constructive et formatrice. Elle nous révèle quelque chose à nous-même. Nous permet de localiser des manques, des frustrations, des systèmes de croyance ou des chocs que nous n’avions pas identifié jusqu’à présent et nous permet de mieux comprendre l’Autre, ou des aspects de la vie dont nous n’avions même pas conscience.
Gardons nous donc bien de juger et si cela se produit,
utilisons ce déséquilibre comme moyen de cheminement de notre conscience.
Sarlat, le 26 Octobre 2011, 21h56
#1 par Anita le 5 novembre 2011 - 9 h 24 min
bonjour Daniel,
Oui, oui, trois fois oui, l’énergie du jugement est déséquilibre, porteur de sépararation, et donc porteur d’une blessure profonde, enfouie qui ne demande qu’à se faire jour pour nous libérer. En jugeant autrui, c’est vraiment une partie de nous non reconnue que nous jugeons, qu’inconsciemment nous avons touchée et qui nous dérange.
Pendant des années, j’ai suivi studieusement le chemin de la perfection de mon être, jugeant tout ce qui était loin de mes valeurs morales, et souffrant réellement dde ces différences et de ce qui me semblait être mauvais. Après plus de dix ans de travail sur moi-même, je constate que j’observe le monde, ses évènements et son humanité, qui m’interpellent toujours, mais sans ce jugement. Le non-jugement est le signe de la réparation de nos blessures, de la réconciliation avec notre essentiel.
Il est vraiment bon de se pencher sur tout ce qui nous dérange sur l’autre, et ainsi de se pencher sur nous-même.
Merci pour ces éclairages.
Anita