Je suis dans un monde où la violence me tue.
Depuis que je suis sur cette terre, je perçois la violence des hommes.
La violence des hommes est facile à comprendre, facile à gérer car elle est principalement physique.
La loi du plus fort.
C’est celui qui tape le plus fort qui gagne.
Les règles du jeu sont simples.
Tu perds ou tu gagnes… …
La violence de la femme est tout autre.
Elle repose sur les mots, sur les attitudes, sur les émotions, sur les sentiments.
Elle sait trop bien rendre l’homme puéril et coupable.
Peut-être parce que l’homme ne s’est jamais vraiment guérit de sa mère.
L’homme ne sait pas comment gérer cette violence.
Les mots le cherchent. Ils se fraient un chemin dans son être, dans son âme.
Ils durent. Ils peuvent cheminer des années durant dans leur oeuvre destructrice.
Ils sont imparables. Ils rongent les racines de l’homme jusqu’à ce qu’il ne sache plus qui il est, qu’il ne sache plus ce qu’il est, et ce qu’il a vraiment choisi de faire.
Les mots nourrissent son mental.
Son mental s’emballe, se complexifie.
Son mental le tue… …
Alors souvent il renvoie la violence de la femme par la violence de l’homme, et il frappe.
Il frappe par ses décisions.
Il frappe par ses actes, par ses mots aussi, mais bien moins puissamment que la femme qui possède l’intuition des mots.
Alors, devant son impuissance, il violente la femme qu’il ne peut comprendre et qui le blesse.
Et il la frappe comme un homme qui l’agresse. Il ne sait plus qu’elle est une femme et que l’homme ne jamais doit poser sa main sur une femme, si ce n’est pour lui donner de l’amour… …
Depuis que je suis sur cette terre, je ne comprends pas la violence de ce monde.
Moi aussi, je suis violent.
Lorsque mon être, mes actions ne servent plus à rien.
Lorsque mon rôle est dénié.
Lorsque mon être, dans tout l’amour qu’il porte, est impuissant.
Lorsque je me sens acculé, dans une non-existence, par l’ignorance de l’Autre de ce que je suis.
Moi aussi, je deviens violent.
Je crie de ne pas être entendu.
Je crie de ne pas être compris.
Je crie de l’incompréhension et de l’in-communication… …
Je suis dans un monde où la violence me tue.
Et je ne sais que faire…
Pourquoi l’amour ne sert-il à rien?
Pourquoi les mots ne sont pas les mêmes pour tous?
Pourquoi l’amour et le partage ne servent-ils à rien?
A quoi sert l’écoute?
A quoi sert l’amour de l’Autre?
A quoi sert la présence?
A quoi sert l’action?
A quoi sert la Conscience?
Si tout cela ne peut donner la Paix… …
Je suis dans un monde où la violence me tue…
Sarlat, le 3 novembre 2011, 19h46
#1 par Séverine Grandamy le 8 décembre 2011 - 22 h 21 min
Bonjour,
En écho à votre article je souhaite partager quelques reflexions sur la violence.J’ai subit la violence depuis toute petite.Mon père a été frappé par son père qui lui même a dut être frappé par son père etc..Mon père a frappé son fils,souvent,recuremment,il a frappé ma mère il m’a violenté psychologiquement pendant des années.J’ai fait un enfant avec un homme qui me violentais verbalement et physiquement.Dans mon village,quelqu’un a volé et brûlé mon véhicule,dans ce village où j’avais « attéri » avec mon petit garçon,pour fuir la violence de mon ex compagnon,un pur descendant et héritier du peuple Maori.Peuple guerrier.
Votre poème me touche très profondément.En particulier quand vous parlez de ces femmes qui violente les hommes et les anéantissent…et ne leur laissent aucun autre choix que de réagir par la violence.
Lorsque mon camion a brûlé j’ai « disjoncté », c’était 3 jours avant Noêl.J’ai disjoncté parceque,au plus profond de moi j’avais la conviction que cette ultime agression,venait de la part d’un homme,haut placé,Franc Maçon, exploiteur de misère.J’avais simplement refusé de lui accorder mes faveurs.
Alors j’ai décidé de prendre ma part de responsabilité dans cette violence.A quel endroit de moi même j’avais accepté la soumission, le harcèlement,la peur,la sequestration psychique et physique?Comment guérir de la violence des autres,comment guérir de ma propre violence?J’était enragée,enragée d’être attaquée parceque si on m’attaque je dois assurer pour mon petit garçon,être disponible,c’est comme si on attaquais mon fils au travers de moi.J’étais en feu,à tel point que certaines personne m’on appellé Jeanne d’Arc.Pendant un an j’avais la haine des hommes,de leur perversion à toujours vouloir me baiser ou prendre leur droit de cuissage.J’ai cherché partout les petits fragment de mon être éparpillé,sans relâche,j’était en feu,à vif.J’étais animé d’une rage effrayante.Moi petit bout de femme je découvrais qu’un Dragon fabuleusement destructeur et parodoxalement si Sage et aimant vivait à l’intérieur de moi.J’avais des visions d’horreur, de massacre.J’ai cherché à me rassemblé,comprendre l’incompréhensible,comprendre cette énergie de destruction.Pourquoi je subissai?Pourquoi pendant un an j’avais un fusil à pompe à l’intérieur de moi.Pourquoi Je dégommai tout et tout le monde?J’étais en train de sortir du moule social,culturel,religieux dans lequel chaque individu tente tant bien que mal de ce fondre.Je refusai d’être encore et encore ce modèle de douceur,de faiblesse,de compassion qui colle au stéréotype féminin.J’étais partis à la quête du Graal!!!
J’ai remonté le fil de ma vie et de toute les vies précédente et à venir dans la limite de mes facultées.J’ai découvert des amis, des frères, des amants, des compagnons,des hommes en guerre, des femmes soumises et servant aveuglément l’énergie des phallocrates qui contrôlent l’humanité.Des femmes qui n’avait plus de voix,des femmes de 50ans qui avait la conscience de jeunefille de 14ans!!!!!J’avais moi même 31ans,j’étais mère d’un fils et ma propre mère puisque celle qui m’a mis au monde était partie pour un ailleurs.Et je découvrai le mensonge que j’avais cautionné:je validais ma propre infantilité,ma propre iresponsabilité et mon incapacité à prendre ma place de femme.
J’ai eu le sentiment que l’on m’avait volé mes hommes,les doux, les tendres,les gentils, les rêveurs.C’est comme si ils étaient partis à la guerre, que la guerre était fini mais je ne les voyaient pas revenir.J’ai vu un merveilleux lever de soleil…mais c’était sur un champs devastées par la guerre,la guerre que nos frères, nos pères, nos fils, nos amants,compagnons,maris et amis avait mené malgré eux,parceque ils n’avaits pas d’autre choix.Alors j’ai prié de toute mon âme,de toute mes forces pour qu’ils m’en reviennent quelques uns.J’ai attendu patiement sur ce champs d’aprés guerre à l’intérieur de moi.
Je ne fais pas parties de ces femmes qui détruisent pour détruirent.La femme possède une énergie de destruction à l’intérieur d’elle d’ailleurs,comme je pratique le yoga, je me suis intéressés à la culture Hindouiste et j’ai découvert,que dans le couple divin Shive SHAKti, l’énergie féminine est double : Parvati la blanche et Kali la noire.Kali tue Shiva et elle est représenté avec une tête coupé dans la main(l’ignorance)Chez les Indiens,il existe la Femme Bison Blanc qui tue et massacre d’une abominable façon un homme qui la viole mais accorde et transmet la sagesse au peuple de celui qui s’est abstenue de la forcer à avoir des rapports sexuels.Toujours dans la cosmogonie hindouiste il est écrit qu’à la fin du cycle,(juste à la fin!!) le dernier Avatar de Vishnou,messir kalki viendrait féconder toutes les femmes qui le lui ont demandé et il rétablira l’ordre du Dharma.kALKI est un Principe hautement destructeur puisqu’il doit vaincre le mal du monde.Kalki manipule les manipulateur,il est l’ami des enfants et le maître des abeilles.Il peut rendre fou ou autiste.
Aujourd’hui je me guéris de ma violence,de la violence du monde qui anéantie et tue tant d’êtres qui ne méritent pas cette haine.Je vous comprends grandement à travers ce poème et par ces quelques mots je souhaite aussi répondre à Anita et ainsi partager ma vision du Monde,de mon Monde,de mon existence.
Moi aussi la violence me fait suffoqué.J’ai du accepter la violence,elle est là,elle existe.Mais ce qui me désole le plus c’est que ces personnes qui encouragent et cautionent la violence ne savent pas que la guerre et la beauté ,sémantiquement c’est la même chose.La destruction et la guérisson c’est la même chose!De mon point de vue l’amour n’est pas seulement douceur et tendresse…
Bien à vous.
Séverine.
#2 par Anita le 9 novembre 2011 - 13 h 11 min
bonjour Daniel,
Oui la violence peut tuer, qu’elle soit physique ou psychologique, ce qui peut être pire parce que moins visible, moins reconnue et même carrément ignorée. L’Homme va alors souffrir dans le plus grand des silences alors qu’il aurait besoin que la violence qu’il a subi soit reconnue, pour se sentir encore en vie, pour lui donner le courage de continuer, pour en guérir un peu. C’est le cas des victimes de harcèlement psychologique, dont j’ai personnellement subi la perversité. Oui, on peut en mourir et c’est excessivement long à en guérir. Mais on en guéri. C’est ainsi qu’on peut la crier, pour qu’elle sorte de nous, pour la déposer, une façon aussi de la rendre, un appel au secours. L’Homme bon ne sait en effet pas comment gérer cette violence car il n’a pas d’eccho en lui à ce type d’énergie négative, alors elle le transperce profondément et peut l’anéantir; L’homme violent qui a alors trouvé sa proie va s’en donenr à coeur joie. C’est effroyable, une lutte du bien contre le mal qui peut paraître l’emporter, mais ce n’est qu’illusion de notre monde terrestre.
Je ne sais s’il faut employer le mot « gagner ». C’est la lassitude, la souffrance, la colère qui vous le fait employer. La loi du choc en retour démontre que tout se paie, et que l’on ne gagne jamais rien à terrasser l’autre. Cela peut prendre du temps certes, alors on peut doûter, et on n’a jamais la certitude de voir cette loi s’accomplir. Mais cela sera, c’est certain.
Les mots qui « tuent » sont des mots qui font eccho à une blessure non guérie et qui est réactivée. C’est en tout cas une occasion pour nous de conscientiser ce qui se passe et de se libérer de cette énergie négative, ce blocage resté en nous et qui demande à être libéré.
L’Homme violent est un homme qui souffre et qui, entre autre, manque d’amour pour lui-même et pour les autres.
La violence de ce monde vient de son manque d’amour. L’Amour n’est pas violence, il n’est que douceur et tendresse. Et je n’aime que cela. Je vous envoie par la pensée celleS dont vous avez besoin.
Bien cordialement,
Anita