CHOISIR SA DIRECTION


Le monde dans lequel nous vivons présente la fâcheuse tendance à standardiser nos choix. Les raisons en sont multiples. Très tôt, nos parents, porteurs de leurs systèmes de croyance et des aspirations qu’ils ont pour les chers bambins que nous sommes, nous chargent de leurs rêves et nous dirigent, consciemment ou inconsciemment, vers une direction donnée.

 Le système culturel et éducatif ne nous, et ne leur a pas appris, à prendre en considération l’écoute de l’enfant, et même si l’écoute est présente, la charge des stéréotypes est telle (réussir sa vie, accéder à la prospérité, être beau, être heureux, etc…) qu’elle déforme totalement l’observation des aspirations de ce cher bambin qui n’aura de cesse, d’ailleurs, car il sent que cela fait plaisir à ses parents, de répondre à ces stimuli conscients et inconscients et à suivre la « voie royale » dictée par ses parents. Par la suite, le mécanisme se répète.

 Le système éducatif prône la compétition. Il n’est question que d’être le meilleur, le plus fort, le plus performant, et là aussi, fi de ce que nous sommes, il nous faut tracer notre route vers la réussite sociale puisque tel est le mirage dicté par nos édiles. Là aussi, aucune prise en compte de ce que nous sommes réellement. C’est à travers la batterie d’examens et d’évaluation en tous genres que nous sommes dirigés, selon le bon vouloir du système, dans une direction que ne tient que rarement compte de ce que nous sommes.

choisir sa direction

choisir sa direction

 Formatés comme nous l’avons été depuis notre naissance, nous prenons ensuite le relais de ces systèmes, puisque nous devenons nous-mêmes les chantres d’une aspiration sociale à la réussite. A grand renfort de médias, de « people » et d’images toutes faites, nous nous construisons une image illusoire du bonheur, et nous nous mettons en quête de « l’âme soeur », comme ils disent, afin de trouver le bonheur et l’accomplissement.

 Nous trouvons alors un être qui porte les mêmes aspirations pré-fabriquées que nous. Nous unissons notre vie à lui ou elle, et nous traçons notre route ensemble comme de bons petits soldats ne se posant pas trop de questions dans la dure quête du bonheur à tout prix. Si nous ne le trouvons pas rapidement, qu’à cela ne tienne, nous allons poursuivre notre quête du compagnon ou de la compagne « idéale ». Au moins, pendant ce temps-là, nous serons occupés et nous ne nous poserons pas de questions qui remettraient en cause le système de formatage qui nous broie.

Seulement voilà, parfois un grain de sable vient enrayer cette belle mécanique par laquelle nos édiles manipulent les masses et les amènent à ne pas se poser de questions. Souvent, vers la quarantaine, parfois plus tôt pour certains, voire jamais pour d’autres, nous réalisons que nous sommes totalement frustrés, sans à aucun moment être capables de mettre des mots sur cette frustration. Nous entamons alors une remise en cause de tout ce qui fait notre vie, sans réellement savoir dans quelle direction aller, et surtout sans avoir de mode d’emploi pour la déterminer, ce qui ne va pas sans casse, car nous ne savons réellement pas dans quelle direction chercher.

La question première que nous devons nous poser est la suivante: « qui suis-je? »

Il est clair que sans une réponse parfaitement claire à cette question, nous n’allons pas pouvoir répondre à leurs corollaires: « De quoi est-ce que j’ai réellement envie? » et « Quels décisions et quels moyens je vais mettre en oeuvre pour réaliser mes aspirations? »

Comment répondre à cette fondamentale question existentielle, dans l’imboglio éducatif, culturel et émotionnel dont nous sommes chargés

Simplement en apprenant en tout premier lieu à regarder ce que nous ressentons, sans nullement nous préoccuper d’un futur ou d’un passé que nous ne sommes, par définition, pas capables d’appréhender puisque nous ne savons pas qui nous sommes.

Alors commence notre quête, celle qui nous permettra, à terme, de répondre à ces fondamentales questions et à déterminer le sens de ce que nous sommes et ce que nous décidons de faire de nos vies.

 Cette démarche nous permet, assez rapidement, de prendre la mesure du poids des croyances dans lesquelles nous sommes empêtrées. Certaines sont relativement faciles à localiser, d’autres moins. Le seul point qu’il est important de ne pas perdre de vue, au risque de se perdre soi-même, est que le socle sur lequel nous avons construit notre perception du monde est déformé, et que temps que nous ne remettons pas en question toutes les croyances dont nous sommes affublés, nous ne pouvons pas déterminer la direction à prendre pour construire notre réalisation personnelle.

Le seul étalonnage possible dans cette démarche où tous les paramètres sont faussés dès la naissance est constitué par le corps physique et ses ressentis. Lui seul sait quel est le point d’équilibre en toutes choses. Lui seul peut nous dire ce qui nous va ou ne nous va pas dans les innombrables questions auxquelles nous avons à répondre à chaque instant. Nous devons écouter ce corps à chaque instant en nous posant la question : « Qu’est-ce que je décides par rapport au choix que me propose la vie en cet instant ? Est-ce que mon corps me dit Oui ? Ou me dit-il Non ? »

Ce n’est qu’après un réapprentissage de notre faculté décisionnelle que nous pourrons nous dire: « Ca y est ! J’ai fait le bon choix. »

Sarlat, le 1er Août 2011 3h49   

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