DALI ET LES MINERAUX


DALI ET LES MINERAUX

Il y a quelques temps, mon frère, en visite à la Fondation Dali à Figueras, m’a rapporté un livre-catalogue sur les Bijoux créés par Salvador Dali.

Salvadore Dali, Fondation Dali à Figueras, photo Serge BRIEZ®

Salvadore Dali, Fondation Dali à Figueras, photo Serge BRIEZ®

Interpellé depuis mon adolescence par cet artiste, l’observation de cette œuvre, que je ne connaissais pas, m’a laissé perplexe et j’ai eu envie de partager avec vous ces quelques réflexions.

Tout d’abord, le moins qu’on puisse dire est qu’il s’agit de bijoux non conventionnels. Mais peut-on encore parler de « bijoux » lorsque nous nous trouvons face à ces créations. En fait, je ne ressens aucune différence entre l’acte de création d’un de ses tableaux ou lithographies et ces « bijoux ». La barrière de la convention (un bijou doit être porté, il est défini par un usage précis, etc. 😉 explose littéralement. Toutes les conventions disparaissent. Il mêle minéraux bruts, éclats de pierres précieuses et magnifiques pierres taillées, dans un équilibre savamment étudié ou une discordance soigneusement pensée.

Salvadore Dali, Fondation Dali à Figueras, photo Serge BRIEZ®

Salvadore Dali, Fondation Dali à Figueras, photo Serge BRIEZ®

Salvador Dali casse littéralement les critères de l’esthétisme et du « bon goût » tellement affirmé chez les grands joailliers. Habituellement, en joaillerie, sont principalement utilisées des pierres précieuses taillées. Les éclats ou les minéraux communs ne sont pratiquement jamais considérés comme digne d’intérêt. Le fait de mélanger minéraux bruts, éclats de pierres précieuses, pierres précieuses casse les critères de la profession et nous entraine dans un univers dépourvu de codes. Le langage de la pierre se libère de ses conventions. Le minéral entre alors dans un espace de partage avec l’observateur qui transcende jusqu’au règne du minéral ou l’empreinte de la forme. Il en ressort une invitation à la réflexion. 

Salvadore Dali, Fondation Dali à Figueras, photo Serge BRIEZ®

Salvadore Dali, Fondation Dali à Figueras, photo Serge BRIEZ®

De par son absence de codes identifiables, cette réflexion devient perplexité qui ouvre à la rêverie. Elle permet alors de capter les modes d’autocensure de notre regard (ce qui est beau et ce qui ne l’est pas), et les limites que nous posons inconsciemment dans notre perception des choses. Une invitation à la méditation.

Salvadore Dali, Fondation Dali à Figueras, photo Serge BRIEZ®

Salvadore Dali, Fondation Dali à Figueras, photo Serge BRIEZ®

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  1. #1 par Laurence d'Equilibre & Minéraux le 3 février 2014 - 14 h 52 min

    je ne connaissais pas Dali sous cet angle ! Merci pour la découverte !

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